L’odeur de l’argile
Quand j’étais petite, j’habitais au Brésil dans un village à côté de Belém qui s’appelait Capanema.
Ma maison était dans le village, c’était une maison en terre que mon père avait construit lui-même. Je me rappelle qu’il fallait malaxer la terre pour la préparer et construire les murs.
Nous étions quatre enfants. A la cuisine, il y avait une grande jarre pour la réserve d’eau. Comme j’étais petite, j’avais l’impression qu’elle était haute.
Dans cette jarre, l’eau était toujours fraîche et elle avait un goût particulier. Maintenant j’ai une petite jarre chez moi pour conserver l’eau car j’aime toujours ce goût.
C’est pour cela que j’ai choisi cette belle jarre dans les objets du musée. Pour cette exposition, je suis allée à Oiapoque pour rencontrer une potière qui fabrique beaucoup de poteries qu’elle vend sur place ou qu’elle exporte même en Guyane.
Son atelier est dans le centre l’Oiapoque. C’est une grande pièce avec un four à bois, un coin pour la fabrication et un coin pour l’exposition.
Elle fabrique les poteries de façon traditionnelle, avec la technique des colombins.
Elle fait des décorations vraiment très belles avec des dessins traditionnels amérindiens. Elle peut expliquer la signification des motifs.
Elle grave les motifs et elle utilise des pigments pour colorer : rouge, noir, vert. C’est très joli.
Par Antonia
Oka Formation, Kourou
Antonia a écrit ce texte à l’occasion de l’exposition « Objet du musée, Objet partagé » organisé en 2015 par le Musée des Cultures Guyanaises, le Musée départemental Alexandre Franconie et le centre régional de ressources Kaleda.
Jarre kali’na fin du 19ème siècle collections du Musée départemental Alexandre Franconie